Un peu d'histoire de Marigny sur Yonne

Avant le Haut Moyen Age, il n’existe pas d’indice particulier propre au site de Marigny sur Yonne. Soumis, comme toute la région, aux aléas de l’Histoire, l’endroit connu les disputes entre tribus gauloises, la « paix » gallo-romaine et les invasions barbares.

La colline dominant le confluent de l’Anguison et de l’Yonne, ainsi que le point culminant de Sauvigny, furent habités de longue date. Dès 653, la terre de « Marignacus ad Yonnam »est érigée en paroisse (une des plus anciennes de France), ce qui révèle une présence humaine importante autour d’un lieu de culte.

Marigny dépend, à cette époque, du Royaume mérovingien de Bourgogne, dont le souverain, Clovis II (roi de Neustrie et de Bourgogne) meurt en 657, son épouse, Bathilde, devenant régente, durant la minorité de son fils Clotaire II. Bathilde fit appel au clerc Léger pour l’aider dans son gouvernement. Devenu évêque d’Autun en 659, Léger reçût en don, de la Reine Bathilde, la seigneurie de Marigny sur Yonne.

Avant sa fin tragique, Léger légua par testament sa terre de Marigny à l’église Saint Nicaise d’Autun. On lui attribue également un don aux habitants de 125 hectares de forêts et 15 hectares de chaumes, aujourd’hui propriété de la commune.

Les chanoines du diocèse d’Autun resteront, jusqu’à la Révolution, seigneurs de Marigny, vassaux des comtes de Nevers. En 1128, notamment, le comte de Nevers les autorisera à lever une « taille » sur « leurs gens », mais seulement « en cas d’absolue nécessité ».

 Les archives locales sont rares jusqu’au XVIIème siècle. Les premiers registres connus de la paroisse commencent en 1668, registres remis aux autorités municipales en 1792.

Outre le percement du canal du Nivernais, au début du XIXème, l’évènement majeur de ce siècle fut, pour Marigny, la construction de la nouvelle église, de 1851 à 1854, suivie de celle de l’actuelle mairie.

Enfin, n’oublions pas Jean-Baptiste Rigault, né en 1808. A 92 ans, doyen des maires de France, il tint la place d’honneur, à la droite du Président Loubet, au gigantesque banquet qui réunit 22000 convives (36172 invitations avaient été lancées) dans les jardins des Tuileries, lors de l’exposition de 1900.

 Depuis le début du XXème siècle, la population de Marigny sur Yonne a beaucoup diminué (501 hab. en 1860 selon le sous-préfet Marlière). Il n’y a plus d’école mais une activité économique et associative perdure, avec un volet touristique qui gagne en importance.